« La danse-thérapie réunit science et poésie » (1)
Présentement, au Québec, il n'existe aucune formation universitaire en danse-thérapie en français. Seuls un cours et une possibilité de stage sont offerts à l'Université Concordia à Montréal, en anglais, dans le cadre de la Maîtrise en Thérapies par les arts (M.A. Creative Arts Therapies). Le seul programme de 2è cycle disponible en français est celui de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) en Art-thérapie (arts visuels et plastiques), mais celui-ci ne contient aucune option en danse-thérapie.
Une formation bilingue serait prévue à Montréal, mais aucun programme universitaire n'a encore été confirmé. (À date, seule une formation de trois mois, en anglais seulement, est offerte au coût de 4500$. Pour connaître l'opinion de l'auteure concernant l'ingérence des Grands Ballets canadiens de Montréal dans le domaine de la santé, consultez la section NON à l'américanisation de la danse-thérapie au Québec !)
Toutefois, une formation en danse est nécessaire que vous pouvez combiner à des études de la psychologie. Il est fortement recommendé d'acquérir un baccalauréat en psychologie, programme disponible dans la majorité des universités au Québec, ou encore 30 crédits universitaires comprenant des cours obligatoires, tel qu'exigé à Concordia et à l'UQAT en Art-thérapie et Thérapies par les arts en général, en plus de compléter des études supérieures dans un domaine pertinent (santé et intervention).
Dans le cadre de ces études, des stages doivent être complétés sous la supervision d'un.e thérapeute qualifié.e; danse-thérapeute, art-thérapeute, psychothérapeute, psychologue ou psychiatre, par exemples. Au Québec, des études doctorales en psychologie permettent également d'accéder au titre de psychologue ou psychothérapeute, appellations protégées par l'Ordre des psychologues du Québec.
Notons également au passage la distinction entre l'éducation somatique, la kinésiologie et la danse-thérapie, cette dernière impliquant nécessairement une composante psychologique, et donc sa connaissance, en plus d'une supervision professionnelle adéquate, éducation et thérapie comportant résolument des objectifs et processus distincts, nécessitant différentes formations universitaires.
Dans le cadre de ces études, des stages doivent être complétés sous la supervision d'un.e thérapeute qualifié.e; danse-thérapeute, art-thérapeute, psychothérapeute, psychologue ou psychiatre, par exemples. Au Québec, des études doctorales en psychologie permettent également d'accéder au titre de psychologue ou psychothérapeute, appellations protégées par l'Ordre des psychologues du Québec.
Notons également au passage la distinction entre l'éducation somatique, la kinésiologie et la danse-thérapie, cette dernière impliquant nécessairement une composante psychologique, et donc sa connaissance, en plus d'une supervision professionnelle adéquate, éducation et thérapie comportant résolument des objectifs et processus distincts, nécessitant différentes formations universitaires.
Des programmes de cycle supérieur en danse-thérapie sont également offerts à l'extérieur du Québec, notamment en Angleterre et aux États-Unis (2).
Québec - profession et emploi
Le titre de danse-thérapeute n'étant protégé par aucune instance au Québec, les gens qui désirent consulter un.e danse-thérapeute devraient s'assurer de ses compétences tant dans les champs de la thérapie (psychologie) que de la danse.
À ce jour, il n'existe aucun ordre ou association professionnelle regroupant les danse-thérapeutes au Québec qui voit à protéger le public, le titre ou la pratique, comme c'est le cas en art-thérapie (AATQ) ou en musicothérapie (AQM) notamment.
Le marché de l'emploi en danse-thérapie étant précaire au Québec, voire inexistant, il faut user de créativité et innover afin de développer ses propres activités professionnelles.
Concernant la situation actuelle de la profession de la danse au Québec, vous pouvez consulter les plus récentes statistiques (2012). Quoique minimes et très générales, des informations sur le marché du travail d'Emploi-Québec et de statistiques Canada sont également disponibles (Professionnel(le)s en thérapie et en intervention).
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Au Canada, il n'existe aucun programme d'étude en danse-thérapie. Une association canadienne de danse-thérapie a vu le jour en 2012 (Dance Movement Therapy Association in Canada; dmtac.org), mais puisque celle-ci regroupe "toutes personnes intéressées par la danse-thérapie", son adhésion ne constitue aucunement une forme d'accréditation professionnelle. Il s'agit plutôt d'un comité faisant la promotion de l'association américaine - leur représentante canadienne en tête de l'organisation - et de sa "route alternative", et ce, sans égard à la formation de ses membres. Ce recrutement aveugle et général ouvre malheureusement la porte aux fausses représentations, aux pratiques frauduleuses, en plus de soulever de sérieux problèmes éthiques, tout en voyant foncièrement aux intérêts américains.
Travaillant main dans la main avec les Grands Ballets canadiens de Montréal (un comité à l'éthique svp), cette pseudo-association n'est qu'un piètre pion sur l'échiquier international de l'association américaine (voir NON à l'américanisation! - un scandaleux pas de deux).
Travaillant main dans la main avec les Grands Ballets canadiens de Montréal (un comité à l'éthique svp), cette pseudo-association n'est qu'un piètre pion sur l'échiquier international de l'association américaine (voir NON à l'américanisation! - un scandaleux pas de deux).
Aux États-Unis, c'est l'association américaine de danse-thérapie (American Dance Therapy Association; adta.org) qui voit à la formation de ses membres, exigeant une Maîtrise issue d'un programme approuvé par celle-ci. Quelques universités offrent une maîtrise (M.A.) en danse-thérapie, dont deux pouvant mener au doctorat (PhD). L'association offre également une "route alternative" d'accréditation aux professionnels ayant complété une formation équivalente. Or cette voie, qui ressemble plus à un cul-de-sac qu'à une alternative, demeure difficile d'accès puisque très chargée administrativement, coûteuse et exclusivement en anglais. Le programme de Maîtrise en Thérapies par les arts de l'Université Concordia y est reconnu, et certains cours sélectionnés en éducation somatique de l'UQAM peuvent être crédités. Différentes formations privées en thérapies par les arts sont également offertes aux É-U, la majorité d'entre elles exigeant également une Maîtrise en Psychologie afin de compléter la formation et pratiquer légalement dans le pays sous l'accréditation d'une association professionnelle quelconque (art-thérapie, counseling, psychothérapie, etc.).
En Europe, comme ailleurs dans le monde, il existe de nombreuses formations (universitaires ou privées) et associations professionnelles en danse-thérapie complètement autonomes et indépendantes de toute juridiction américaine, notamment en France (Société française de danse-thérapie), en Angleterre (Association for Dance Movement Psychotherapy UK; admp.org.uk), en Allemagne (German Professional Organization for Dance Therapists; btd-tanztherapie.de), en Espagne (Asociacion Danza Movimiento Terapia Espanola; danzamovimientoterapia.com), etc. Pour plus d'informations concernant les formations disponibles en Europe, consultez l'Association européenne de danse-thérapie.
À l'international - veuillez consulter l'association professionnelle du pays d'accueil pour connaître les formations, préalables et régulations quant à la pratique de la danse-thérapie, par exemples, en Argentine (Asociacion Argentina de Danzaterapia; aadt.org.ar), en Australie (Dance Movement Therapy Association of Australasia; dtaa.org.au), au Japon (Japan Dance Therapy Association; jadta.org), et plusieurs autres encore.
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(1) Traduction libre de « Dance Therapy is a discipline of science and poetry » de Liljan Espenak, l'une des pionnières de la danse-thérapie à New York où elle a oeuvré aux côtés de Alexander Lowen et Alexandra Adler. Elle est l'auteure du livre Dance Therapy: Theory and Application (1981) aux éditions Thomas.
(1) Traduction libre de « Dance Therapy is a discipline of science and poetry » de Liljan Espenak, l'une des pionnières de la danse-thérapie à New York où elle a oeuvré aux côtés de Alexander Lowen et Alexandra Adler. Elle est l'auteure du livre Dance Therapy: Theory and Application (1981) aux éditions Thomas.
(2) Notons que les Américains n'ont pas inventé la danse-thérapie mais ont plutôt encadré sa pratique ainsi que la formation académique aux États-Unis à partir des années 60. Par ailleurs, l'être humain a toujours dansé, senti, voire reconnu les fonctions thérapeutiques et symboliques de la danse. À ce propos, vous pouvez consulter l'ouvrage de France Schott-Billmann Quand la danse guérit (1994; 2012). Pour d'autres suggestions de lecture, consultez la page À lire.
